Critique d'art et/ou promotion culturelle ?

Par Matthieu Béra
Français

Cet article s’interroge sur la place réservée à la critique d’art dans un espace médiatique qui est soumis aux logiques économiques de l’industrie culturelle. Comment interpréter la survivance de cette forme archaïque de consécration ? Après avoir présenté ce qui constitue la théorie de Bourdieu qui oppose deux pôles idéal typiques, celui de la consécration par un tiers indépendant (le critique) et celui de la consécration commerciale (la publicité), il s’interroge sur sa pertinence dans la mesure où la forme critique se généralise à tous les biens culturels, industriels ou non, ce qui interdit de considérer la critique comme un indicateur de différenciation des types de biens. En outre, la théorie du déclin irrémédiable et de la disparition de la critique (de l’école de Francfort et de Bourdieu) ne se confirme pas, étant donnée la persistance d’une critique négative. L’article propose donc d’admettre l’idée que l’association critique-promotion est nécessaire à l’efficacité d’une consécration culturelle qui ne veut ni ne peut être strictement commerciale.

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