Groupes sociaux et enjeux de la coopération au travail dans l'industrie

Par Mihaï Dinu Gheorghiu, Frédéric Moatty
Français

Les réponses des salariés de l’industrie à l’enquête sur les Changements Organisationnels et l’Informatisation de 1997 couplées à une post-enquête sur le travail collectif permettent d’analyser les significations, les enjeux et les caractéristiques du travail collectif selon les positions occupées. Les entretiens montrent que le groupe de travail se distingue de l’organisation dans la mesure où il constitue pour ses membres une réalité sui generis, dotée d’une forme de sociabilité propre, l’esprit d’équipe, et de valeurs éthiques partagées. Les relations de coopération au travail s’appuient sur des dispositions durables des personnes, et dépendent des trajectoires des membres du groupe et des chances individuelles de carrière. D’un point de vue statistique, le travail collectif apparaît lié aux qualifications et à la taille de l’entreprise. S’il peut aller de pair avec l’entraide et l’accroissement de l’autonomie, il s’accompagne d’un encadrement normatif du travail, ce qui aboutit à la figure paradoxale d’une autonomie encadrée.

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