Cet article interroge l’efficacité politique de deux dispositifs (site de « Riposte laïque » et page Facebook de « Français de Souche ») dans le cadre de la distinction entre « conflit agonistique » et « conflit antagoniste » proposée par Chantal Mouffe : quelle est la nature du collectif auquel ils font appel et qu’ils configurent ? Cette question ne peut être élucidée sans que soit examinée la relation entre ces dispositifs médiatiques et leurs récepteurs. Il s’agit donc d’analyser, par un travail sur les formes énonciatives, la scène sur laquelle apparaissent les collectifs d’extrême droite, les formes d’engagements que cette scène mobilise et ses manières spécifiques de construire un « nous », caractérisées par la perte d’objets communs.