Hostilité et prosélytisme des communautés politiques

Dossier - Enquêter à partir des traces textuelles du web
Le militantisme politique à l’ère des réseaux sociaux
Par David Chavalarias, Noé Gaumont, Maziyar Panahi
Français

Un candidat dispose au moins de trois leviers pour gagner les voix des électeurs : convaincre de la pertinence de son programme et de ses idées (positive campaigning), convaincre de l’inadéquation ou du danger des programmes et des idées de ses adversaires (negative campaigning), et enfin, rendre familier son nom et celui de son parti auprès du public. En prenant l’exemple de l’élection présidentielle française (2017), nous étudions la manière dont les personnalités politiques utilisent les réseaux sociaux pour actionner ces leviers et comment ces actions s’articulent avec celles de leurs communautés de militants en ligne sur Twitter. Nous proposons un ensemble de mesures quantitatives à différentes échelles pour qualifier les processus à l’œuvre au sein des communautés politiques et montrons que les communautés ont des manières distinctes de s’articuler avec les stratégies de leur leader, pointant une hétérogénéité dans les formes de « division du travail » militant. Nous montrons également que les variations dans les stratégies des communautés permettent d’identifier les faiblesses temporaires ou la perte de confiance dans un leader ainsi que la position structurelle des candidats dans l’arène politique. Nous identifions également une anomalie dans l’attitude de l’ensemble des candidats à l’égard de Marine Le Pen.

Mots-clés

  • dynamique d’opinion
  • activisme politique
  • élections
  • réseaux socio-sémantiques
  • dynamique des réseaux sociaux
  • Twitter
  • campagne négative
  • communautés en ligne
  • prosélytisme politique
  • front républicain
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