Traductions sociotechniques des principes axiologiques du quantified self

Dossier : Produire les données à la frontière de plusieurs mondes sociaux
Analyse d’un corpus de brevets US dédiés à la mesure et à la gestion du sommeil
Par Cédric Calvignac
Français

Récemment, différents chercheurs en sciences humaines et sociales ont fait du mouvement californien du Quantified Self leur terrain d’enquête en vue d’en traduire les grands principes axiologiques et/ou d’en discuter les fondements dans une perspective essentiellement critique. Minna Ruckenstein et Mika Pantzar ont notamment mis en évidence quatre grandes familles d’arguments et de métaphores qui dominent le discours des promoteurs dudit mouvement : la transparence, l’optimisation, les boucles de rétroaction et le biohacking. Notre article s’interroge sur les conditions d’objectivation de ces grands principes. Que conserve-t-on de ces principes axiologiques au cours de la phase de concrétisation des projets d’invention QS ? Comment s’altèrent-ils au gré des mises à l’épreuve successives du processus innovant ? Quel est le degré de diffusion de ces grands axes de développement dans le paysage sociotechnique actuel ? Ce sont ces questions qui ont guidé notre travail d’enquête portant sur l’analyse documentaire de 614 brevets d’invention US dédiés à la mesure et la gestion du temps de sommeil (quantified sleep).

  • quantified self
  • transparence
  • optimisation
  • boucles de rétroaction
  • biohacking
  • invention
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