Penser le sabotage à l’ère du capitalisme numérique
Cet article propose d’envisager la thèse suivante : le sabotage en tant que pratique de résistance qui consiste à endommager, perturber ou subvertir les opérations d’une machine ou d’une organisation, se retrouve à chaque forme institutionnelle du capitalisme. Trois types de sabotage sont envisagés pour penser cette pratique à l’ère du capitalisme numérique : le sabotage classique, le sabotage subtil et la résistance aux technosciences. Si le premier sabotage tend à disparaître des lieux de travail, le deuxième type consiste plutôt en la réappropriation des outils numériques pour des fins alternatives. La résistance aux technosciences correspond quant à elle au sabotage de l’idéalité cybernétique associée aux nouvelles machines algorithmiques, notamment le droit à la déconnexion et les pratiques de non-usage des technologies numériques.
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