Cet article s'emploie à proposer un survey de la recherche internationale sur les relations médias/mouvements sociaux. Il présente, dans un premier temps, trois des problématiques fondatrices (Gitlin, Champagne, Gamson). Une seconde partie tente de formuler un cadre analytique global qui conduit vers une réflexion en termes de « problèmes publics ». Elle s'arrête pour cela sur la complexité des jeux d'associés-rivaux entre journalistes et groupes mobilisés, sur la nécessité de problématiser le réseau complet des acteurs (police, contre-mouvements, autorités politiques) et des scènes (variété des espaces de référence et types de presse) qui contribuent à structurer la couverture finale des actions protestataires. Une troisième série de développements suggère la nécessité d'investir des terrains de recherche encore insuffisamment explorés : effets de la dépendance accrue des mouvements sociaux envers des médias extérieurs ; évaluation fine et différenciée des contenus et réceptions de modes de couverture qui peuvent aller de la stigmatisation à une vision « comprehensive » et bienveillante.