Le sujet et l’action à l’ère numérique

Le sujet et l’action à l’ère numérique
n° 182, 2013/6 - 264 pages

Avec la multiplication des technologies et des sollicitations informationnelles, la question de la fragmentation de l’attention et des engagements est aujourd’hui devenue un enjeu de débat public. Le sujet est aujourd’hui pensé comme l’agent, voire le gestionnaire d’une multiplicité de tâches ou de liens sociaux qui se croisent dans l’ici et maintenant. Le sujet de l’action devient fragmenté quant à son attention et quant à son engagement, ce qui heurte (et révèle également) des orientations normatives qui privilégient la co-présence physique et l’engagement focalisé comme formes pleines de la présence et l’engagement. Or, tant que nous restons dans ce dernier cadre de pensée, la pluralité située des agents ne peut être vue que sous les figures du manque, du déficit, de la dispersion ou de l’aliénation.
Penser cette pluralité suppose au contraire de reposer la question de la présence et l’engagement d’une manière qui ne réduit pas cette pluralité à la vigilance dissociée qui caractérise l’engagement humain dans toute situation, et qui ne la réduit pas non plus à être l’ombre de l’engagement focalisé. Il est intéressant pour cela d’examiner les manières dont nous pouvons en tant que sujets être pris dans une multiplicité de relations à notre environnement, d’une manière qui reste neutre et positive, et dans laquelle se dessine de manière reconnaissable quelques visées ou engagements à la fois différenciés et saillants.

Dossier : Le sujet et l'action à l'ère numérique

Varia

Notes de lecture

Pages 239 à 252