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2023
Médiatisation de la sexualité, coordonné par Béatrice Damian-Gaillard et Florian Vörös
L'argent numérique : pratiques et enjeux, coordonné par Thomas Beauvisage et Hélène Ducourant
« Éthique de l’IA » : enquêtes de terrain, coordonné par Valérie Beaudouin et Julia Velkovska
La culture au prisme des émotions, coordonné par Delphine Chedaleux et Kevin Diter
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VARIA WAITING FOR PUBLICATION
L’enseignement disloqué. Ethnographie d’un cours universitaire en temps de pandémie
Marine Kneubühler, Institut des Sciences Sociales à l’Université de Lausanne
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“The evolving place of the Cultural and Creative industries in the public policy orientation: What can we learn from the Communications of the European Commission?”
Salvador Elisa, ESSCA School of Management, Paris, France.
Benghozi Pierre-Jean: Research Director CNRS and Professor at the Ecole Polytechnique, Paris, France, (I3-CRG, Ecole Polytechnique, CNRS, Université Paris-Saclay)
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Les formes de la solidarité sociale dans les groupes Facebook trans
Yael Armangau, LISST – Université de Toulouse II
Julien Figeac, CNRS, LISST – Université de Toulouse II
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Internet non-marchand et division du travail militant. Une comparaison entre la France et l’Allemagne depuis les « coulisses » des infrastructures.
Aube Richebourg, EHESS, Centre Georg Simmel (EHESS), Centre Maurice Halbwachs (ENS-CNRS-EHESS)
Résumé : Les collectifs qui défendent l’existence d’un internet alternatif et non-marchand sont souvent présentés par les sciences sociales comme marginaux et inaudibles (Hintz et Milan 2009; Alexandre et al. 2022). Certes les fournisseurs d’accès à internet (FAI) associatifs demeurent relativement invisibles au niveau national en France, mais le parlement allemand a reconnu au réseau libre Freifunk un statut d’utilité publique en 2020. Si l’internet non-marchand est réservé à une élite compétente, comment expliquer que les destins des infrastructures libres puissent être différents ? Partant du programme d’ « ethnographie des infrastructures » (Star 1999) et d’une enquête auprès de FAI associatifs en France et en Allemagne, nous montrerons que les services alternatifs ont façonné un discours de résistance à l’égard de l’internet commercial qui est entré, dans une certaine mesure, en écho avec les politiques publiques. Nous analysons en particulier le rôle de la division du travail dans le succès de ces collectifs dont la mission porte autant sur la construction d’infrastructures de connexion que sur la formulation d’un discours de plaidoyer en leur faveur. L’accession à une reconnaissance d’utilité publique apparaît corrélée à une division du travail autour de ces deux missions, au sein d’institutions distinctes.
Mots-clés : Internet alternatif, ethnographie des infrastructures, comparaison internationale France-Allemagne, division du travail militant
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Technicisation des registres de vote et participation matérielle au Cameroun
Georges Macaire EYENGA, Postdoctoral Research Fellow, Wits University, South Africa
Résumé : Les réflexions sur la biométrie électorale en Afrique ont eu sur cette technologie, un regard critique soulignant les logiques de son adoption à l’échelle du continent et les limites de sa mise œuvre dans les processus électoraux. Le présent texte poursuit cette histoire des techniques mais en décentrant la focale d’analyse sur la technicisation et la participation matérielle dont cette technologie est porteuse. A partir d’une étude menée à Yaoundé auprès d’Elections Cameroon, le texte analyse la manière dont la biométrie utilisée pour la constitution d’un fichier électoral sécurisé et fiable, a été investie comme un mode d’engagement sur la question démocratique. Ce faisant, il s’inscrit au sein du « tournant matériel » pour saisir les qualités politiques de la biométrie, sa construction sociale et son rôle en tant que participant notable à l’utopie démocratique. L’analyse s’ancre dans les travaux de Noortje Marres sur les modalités contemporaines de la participation qui, au-delà d’informer les citoyens des problèmes publics, s’oriente de plus en plus vers une transformation des pratiques matérielles de la vie quotidienne. Il ressort de cette étude que, loin d’être une précondition de la démocratie, la biométrie électorale est perçue par certains acteurs comme une « technologie d’engagement » dont l’agence lui permet de s’assembler aux autres technologies de participation pour rendre agile les opérations d’enregistrement des électeurs et résoudre certaines controverses liées à l’organisation d’élections libres et transparentes.
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