Qui surveille qui ?

Contrôler et rendre des comptes dans les relations de téléphonie mobile
Par Nicola Green
Français

Ce texte examine comment, avec l’adoption rapide et généralisée des technologies de téléphonie mobile, des rapports, comme ceux qui impliquent un contrôle et une obligation de rendre des comptes réciproques, sont reconstruits et redéfinis. En s’inspirant d’une enquête ethnographique qualitative auprès d’adolescents du Royaume-Uni, il expose en détail, d’une part, le contrôle institutionnel et réglementaire auquel sont soumis ces jeunes gens (contrôle auquel ils s’opposent) et, d’autre part, la réciprocité d’un contrôle qu’ils exercent personnellement entre eux. Il soutient que, pour comprendre l’apparition de ces relations de contrôle, il faut porter son attention non seulement sur la surveillance institutionnalisée qu’exercent, sur les groupes sociaux, l’Etat ou des organismes de technologies mobiles, mais également sur le libre-contrôle réciproque de ces mêmes groupes. Ainsi comprise, la « surveillance » est, dans son contexte, localisée et définie, comme elle est, dans sa continuité, négociée et repoussée.

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