Les quatre dimensions de la fracture numérique

Par Adel Ben Youssef
Français

L’objet de cet article consiste à discuter la pertinence du raisonnement conduit dans les diverses thèses relatives aux fractures numériques en mettant l’accent sur leurs hypothèses implicites. Nous cherchons en quelque sorte à relier les recherches opérationnelles couvrant cette thématique avec leur soubassement analytique. On distingue essentiellement quatre versions de la thèse de la fracture numérique dans la littérature économique. La première consiste à comprendre les inégalités économiques et sociales liées à l’accès aux équipements et aux infrastructures. La seconde attribue les fractures numériques aux usages liés aux TIC. Les inégalités liées aux TIC dépendent des usages qui sont faits par les individus et par les groupes sociaux. La troisième concerne l’efficacité des usages. En d’autres termes, pour des taux d’équipement identiques, certaines nations, individus augmentent leurs performances plus rapidement que d’autres. La quatrième définition renvoie davantage aux modalités d’apprentissage dans une économie fondée sur la connaissance. Dès lors que l’information et les connaissances deviennent abondantes, les TIC pourraient être à l’origine de nombreuses inégalités liées aux modifications des processus d’apprentissage et par conséquent aux performances associées. Nous tenterons de relier les différentes facettes des fractures évoquées dans un modèle général fondé sur la courbe logistique.

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