Capitalisme et financiarisation des industries culturelles

Par Christian Pradié
Français

L’étude de l’évolution des industries culturelles n’apparaît pas détachable de celle de l’histoire du capitalisme dans les pays développés. Un processus de financiarisation, c’est-à-dire de dépendance accrue de leurs conditions de financement de la collecte des capitaux sur les marchés financiers, accompagne leur mutation, en particulier depuis ces vingt dernières années. On peut attribuer à la nature de cette financiarisation l’origine de leur fonctionnement caractéristique, décrit par la théorie des industries culturelles. Son impact sur la structuration du secteur et sur certaines variables de gestion, notamment le niveau de profit dégagé, apparaît confirmé par l’étude statistique d’un échantillon de sociétés européennes. Liée aux mouvements de concentration, d’internationalisation et d’industrialisation, la financiarisation des activités de communication engendre un certain nombre de phénomènes paradoxaux, pouvant justifier la reformulation des politiques publiques.

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