Les cartes numériques comme support de remédiation d'une catastrophe nucléaire

Varia
Le processus de cartographie de radiation suite à l'accident de la centrale de Fukushima Daiichi
Par Jean-Christophe Plantin
Français

Cet article analyse le processus de cartographie de la radiation par des amateurs suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi le 11 mars 2011 et la crise informationnelle qui en a résulté. L’hypothèse défendue est que ces cartes ont été réalisées afin de soutenir un processus de « remédiation » de cet événement, au cours duquel des citoyens non-cartographes ont créé des données de radiation et des cartes afin de formuler une opinion sur le niveau et la localisation de la radiation nucléaire. L’analyse de ces cartes de radiation de type « mashup » met en avant trois temps dans cette action : tout d’abord, un travail collaboratif a eu lieu hors-ligne et en ligne pour obtenir les données de radiation afin d’alimenter les cartes ; celles-ci, une fois réalisées, ont servi à l’agrégation de données de différentes sources afin de se rapprocher d’une description en temps réel de la crise et de vérifier les annonces du gouvernement ; enfin, cette activité de mesure et de cartographie de la radiation est restée liée à la situation de crise après l’explosion, et n’a pas pris la forme d’une infrastructure pérenne permettant de fournir un référent commun pour la mesure de la radiation.

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