Défendre les vivants ou les morts ?

Dossier - Garder les morts vivants
Controverses sous-jacentes au droit des données post mortem à travers une perspective comparée franco-américaine
Par Lucien Castex, Edina Harbinja, Julien Rossi
Français

Être sur internet, c’est exister comme un être de données constituant des profils qui doublent l’existence des individus physiques et leur survivent. À l’avenir, internet est donc appelé à contenir plus de données post mortem que de données personnelles relatives à des personnes vivantes. Quel sort réserver à ces données ? Pendant longtemps, le droit était resté muet sur cette question, le droit des données personnelles s’arrêtant à la mort de la personne. L’analyse comparée de l’évolution du droit aux États-Unis et en France permet de déceler une différence de conception entre une approche basée sur le référentiel du droit à la vie privée et à la protection des données, et celle qui s’inspire du régime successoral et patrimonialise les données post mortem.

Mots-clés

  • traces numériques
  • droit de la protection des données
  • droit de la succession
  • mort numérique
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