La professionnalisation de la communication locale : un paradoxe ?

Par Monique Fourdin
Français

Résumé

La professionnalisation de la communication locale a résulté d'une mobilisation interne aux collectivités locales et d'une consécration externe dans des lieux de sociabilité et de visibilité. L'instrumentalisation de la communication a d'abord permis aux communicateurs d'affirmer leur existence. Les critères de professionnalisme ont ensuite évolué vers une définition fonctionnaliste du métier : la revitalisation de la citoyenneté justifie aujourd'hui l'existence des services de communication. Ce qui pose problème, ce sont moins les modes de régulation des accès à la profession que la légitimation et l'autonomisation de cette activité par rapport aux élus. Finalement, l'identité du milieu demeure incertaine. La superposition des registres de communication et la dilution de la communication locale dans la communication publique empêche d'avoir une vision claire de ce secteur. En outre, la professionnalisation remet en cause la définition du métier politique en brouillant les frontières entre les compétences en communication et les ressources politiques. Les professionnels de la communication, futurs professionnels de la politique ? Ce ne serait pas le moindre des paradoxes...

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