Des associations de téléspectateurs résistent en France et en Grande-Bretagne aux convergences des secteurs privé et public. Malgré leur faible poids (surtout en France) leur signification est d'articuler une défense du « téléspectateur-consommateur » sur une interpellation jacobine du « citoyen-consommateur ». Elles esquissent ainsi une vision radicale d'une démocratie télévisuelle au sein de systèmes de communication fort différents. En Grande-Bretagne, le premier paradigme fortifie une conception différentialiste, souvent moralisatrice, de la mission publique tout en contribuant à la naissance d'une jurisprudence. En France, le second paradigme favorise l'éducation et le législatif comme champs d'action sur un fond universaliste lent à répondre aux attentes des usagers liées au pluralisme et aux droits audiovisuels.