De l'anthropologie à l'épistémologie de la communication. Variations critiques autour de Palo Alto

Par Stéphane Olivesi
Français

Résumé

Dans leur extrême diversité, les travaux de ce qu'il est convenu d'appeler « l'école de Palo Alto » s'imposent comme un paradigme dominant dans le domaine de l'anthropologie de la communication. Leurs apports sont multiples. En dernière analyse, ils reposent sur le primat accordée à la relation. Cette primauté ne se résume nullement à l'accent mis sur la relation par rapport au contenu de la communication. Elle est au fondement de l'anthropologie de la communication, ainsi débarrassée des scories du substantialisme. D'où la possibilité de lire les travaux du « Collège invisible » comme une stimulante critique de l'intériorité psychique. D'où, également, la possibilité d'objectiver les acteurs, en saisissant les déterminants de leur comportement, non plus sous la forme générale de régularités propres à la catégorie ou à la classe sociale dans laquelle ils s'inscrivent, mais en fonction des contraintes immanentes aux interactions dans lesquelles ils sont pris. Mais l'apport le plus fondamental, inhérent à ce primat de la relation, réside dans la possibilité d'articuler le social au psychologique, l'individuel au collectif, et de dépasser ainsi les cloisonnements disciplinaires en prenant pour objet de savoir : les relations de communication.

Voir l'article sur Persée