Revêtir des technologies

Par Leopoldina Fortunati
Français

Résumé

Avec l'apparition de fibres synthétiques et de prothèses médicales de plus en plus sophistiquées dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, le corps, longtemps expression même de la « naturalité » en dépit d'innombrables recours à l'artifice, a connu une première association intime avec l'artificiel proprement dit. L'introduction ultérieure, dans les accessoires vestimentaires ou perçus comme tels, de l'électronique et de nouvelles technologies communicationnelles - dont le paradigme est le téléphone portatif - a représenté une rupture esthétique bien plus profonde, qui n'est pas sans effets sur les rapports sociaux. Sauf à manquer leur cible, la mode et son langage devront désormais prendre en compte cette transformation progressive, internationale et inexorable de l'être humain en individu-machine.

Voir l'article sur Persée